dimanche 26 janvier 2014

Collection de chimères

Le temps passe, j’ai de drôle d’idées dans la tête depuis que j’ai revu A. Pas forcément celles que vous imaginez. Et dans ce flot joyeux de pensées saugrenues, la dernière à se faire entendre très fort est d’aller dans un endroit que j’apprécie pour le plaisir des yeux au moins, faire quelques repérages d’objets, et tenter d’y rencontrer une « connaissance » assez inaccessible.

Arrivé dans les lieux, je suis surpris du peu de monde. J’ai connu des soirs plus glorieux. Je fais le tour, me renseigne, fâcheuse nouvelle, elle n’est pas là. Ça complique les choses.

Mon petit tour fut surprenant, les filles sont très accrocheuses, d’emblée un mec tente de me vendre un show d’enfer. Voyant que je n’ai pas l’air impressionné, limite septique, il me promet duo lesbien, femme fontaine, actrice porno qui n’a pas froid aux yeux, que je pourrai toucher et voir de très près sous tous les angles. Bon dis comme ça, ça devient impressionnant, je ne l’imaginais même pas réalisable, certains tarifs ne sont pas affichés… Je me demande si c’est légal ? Je demande même s’il ne me ment  pas un peu. Je passerai sur les détails, histoire de ne pas trop en dire, j’ai été trop bien accueilli pour mettre ces gens en difficultés. Plein d’autres tentations s’agitent autour de moi, brunes, petites, blondes, grandes…

Mais ce sera finalement les premières que j’ai vues, les deux filles sont sympas, gracieuses. Je m’engouffre derrière le rideau, m’installe. Musique, le lap dance commence. Très vite mes yeux se fixent sur la brune, son regard est plus soutenu, elle bouge divinement, prend tout l’espace sans effort ; je dois penser à regarder la blonde, je ne voudrais vexer personne. Et puis c’est elle qui se laissera toucher si j’ai bien suivi. Elle se rapproche, m’embrasse la joue, m’effleure, passe vers mes lèvres, laisse sa place à son amie, et ainsi de suite au fur et à mesure qu’elles tombent leurs sous-vêtements, dansent, se caressent et s’embrassent. Leurs seins nus, refaits, deviennent régulièrement l’horizon restreint de mes yeux. La blonde s’assied sur moi, prend mes mains, les passe sur ses hanches, la base de ses seins, se relève, colle son cul sous mon nez. La brune prend sa place, assise sur moi à son tour, elle guide mes mains sur elle, les accroche à ses seins, ils sont tendus, parfaitement ajustés à sa taille de guêpe, soyeux. Je commence à chauffer, je bande vraiment.
Elles passent aux choses sérieuses, se lèchent, la brune gémit dès qu’elle se fait toucher. Elles se rapprochent, se caressent devant moi, s’asseyent sur mes jambes, se godent toutes les deux, la brune revient sur mes genoux, remet mes mains sur elle, les accompagne. J’ai le nez dans ses cheveux, elle sent bon (elles sentent toujours bon et sucré). Elle plante ses genoux sur mes jambes, se hisse, et voilà sa chatte devant ma bouche…rha… j’ai les mains sur sa taille. Elles repartent, dansent, se touchent encore en alternant les pauses. La brune revient, je sens des petites gouttes arriver sur ma main, puis sur ma jambe, mon pantalon semble un voile bien fin, il est humide en quelques secondes. Elle en a mis partout, ça m’excite complètement, je fais mine de m’en plaindre. Ça sèche vite, dit-elle. Elles m’allongent, la blonde descend son cul au-dessus de mon visage, met un gode dans sa chatte et approche l’autre extrémité de ma bouche, elle  manque de fermeté dans son geste… Je ne suis pas une poupée, elle devrait y aller franco. Je ne sais plus trop si on fait mine, ou si elle veut vraiment se branler. La brune la remplace, merde, ma femme va me tuer si je me fais asperger.
Je l’attrape par le cou… humhum, euh niveau MST, tu n’as rien à signaler ? Je suis désolé, c’est compliqué, mais je ne sais pas si je peux te laisser jouir sur mon visage, ma femme pourrait être très en colère après moi. Je ne l’aurais pas fait sans t’avoir demandé la permission…et je me fais suivre comme il faut.
Elle me relève, le show reprend, elle s’assied sur moi, se colle à mon torse, ondule, reprend mes mains, puis quand je les ai posées sur elle, les lâche, et me laisse naviguer à ma guise, accompagner les mouvements de son bassin, toucher ses cuisses. La blonde prend sa place, mais contient davantage mes mains.
Une bise sur chaque joue, fin. Photo.


Même mon téléphone pourtant loin de moi est mitraillé de petites gouttes. Je la taquine… vraiment partout ! elle s’excuse… Non, c’est un fantasme pour moi…
Elles me demandent si ça m’a plu… oui ! Mais c’est passé très vite. On peut te proposer un peu plus encore, on te met torse nu, on se branle sur toi et … euh oui, je vais déjà laisser retomber un peu, on peut prendre deux minutes pour en par... Leur collègue débarque pour m’emmener boire un verre.

Il est lap dancer, acteur X dans des petites productions principalement. Je lui pose pas mal de questions.
Il m’encourage à reprendre un show. T’es un bon vendeur ! Mais je vais déjà aller fumer une clope. Une troisième danseuse vient jouer la jalouse… et moi je n’ai pas le droit de danser pour toi ? Euh ben c’est-à-dire que je ne veux pas faire de peine, mais non désolé. Je me sauve en souriant.

Je regarde divers objets, le choix est limité. Je ressors fumer, m’attarde devant la séance photo d’une amatrice.
La différence avec les pros saute aux yeux, elle est pourtant très jolie, mais son corps  n’est pas tonique, sa peau est imparfaite même de loin. Elles doivent passer un temps fou à se préparer et à s’entretenir. Il m’arrive de lire parfois que les personnes qui travaillent d’une manière ou d’une autre dans le sexe préfèrent avoir des partenaires expérimentés, plus pros finalement. Même ma femme finalement dit ne pas avoir de temps à perdre avec les débutants. Moi je m’en fiche, et pourquoi se restreindre à une seule sexualité ?

L’envie revient, de plus en plus forte. Je vais reprendre un show avec toi, la totale. Et avec L aussi ? Non, juste toi.
En route.
C’est plus simple avec une seule fille, elle a toute mon attention. Elle enchaîne les figures obligatoires rythmant ce genre de show, avec ses pas inamovibles. Je voudrais la voir nue tout de suite. Patience… Elle m’invite à retirer sa culotte, je m’exécute. Recto… verso… les collines et vallées de chair agrippent mes yeux. Assise  sur moi de nouveau, elle m’attrape encore les mains. Je la caresse avec plus d’application et d’envie que tout à l’heure, explore un peu plus son corps ; finalement le lap dance, ça  peut être ultra chaud. A peine s’effleure-t-elle qu’elle a l’air de jouir. A ce point ? Ben oui, je suis multiorgasmique, mon mari m’a débloqué un truc et depuis… Je ne sais pas si je pourrais faire ça sinon. Elle lance de petits gémissements, qui se font forts et aigus par intermittence.
J’ai fait la gauche toute à l’heure ? Je fais la droite ? Euh, je voudrais que tu coules sur mes mains. D’accord. En coupole elles reçoivent son plaisir. Tout ça ! Je frotte mes mains l’une contre l’autre, voilà un de mes grands fantasmes qui se réalise… orgasme cérébral... Je suis gentiment exalté, la tête vide.
Elle s’assied encore sur moi, c’est ainsi que je la préfère… j’ai toujours le droit de la toucher, la voici glissante de partout. Elle s’appuie contre moi. Merci, c’était très agréable, tu n’imagines pas à quel point j’aimerais que tu le fasses sur mon visage. Sérieux ? Oui. Je ne sais pas si je pourrais. Gros coup de chaud. Enfin si tu veux…mais ça n’est peut-être pas raisonnable avec ta femme. Non il ne vaut mieux pas en effet, pis tu m’as déjà assez excité comme ça.  Elle se relève.  Tu as l’habitude de faire cet effet n’est-ce pas ? Oui.
Elle danse encore, embrasse ma joue. Fin. Je lui demande si je peux lui remettre sa culotte, pour profiter encore un peu d’elle. Dans quel sens va ce petit bout de tissu ?
Nous parlons un peu libertinage, vie de couple, photo. Je la remercie, l’embrasse. Tu peux repasser encore si tu veux. Oui je sais, mais ça va peut-être faire beaucoup pour une seule soirée. Tiens voici mon mari…

Parce qu’il faut en parler : j’ai essuyé mes mains dans une lingette désinfectante  avant même de sortir, puis j’ai filé aux toilettes pour me laver les mains plus sérieusement ! Ma femme a fini par faire de moi un  hygiéniste, à raison sans doute.

J’ai faim, je retrouve son collègue au bar. Tiens, alors ton deuxième show ? Très bien. C’est un cadeau pour elle dans le sac ? Ah non, c’est en prévision d’une soirée spéciale, tu sais on n’en a parlé tout à l’heure. Pis non, je ne vais pas lui offrir un cadeau, elle pourrait mal le prendre. Elles ont l’habitude, ça arrive.
Tu retournes la voir quand même ? Oui, je crois que je vais me laisser tenter encore. Viens c’est moi qui les ravitaille, c’est le premier repas de la journée. Je ne sais pas, vous avez peut-être envie de souffler. T’inquiète, la soirée est calme, c’est cool.
Je l’accompagne, c’est vrai que c’est agréable de pouvoir connaître un peu ces drôles de libertins, ils sont normaux, dans l’échange, dès lors qu’on a l’air fréquentable et qu’ils ont un peu de temps.

Une clope, et j’y retourne, après il sera tant de partir. Je la retrouve avec son homme à l’entrée. Tiens, ça tombe bien je te cherchais. Tu veux un autre show ? Oui ! Elle grille la petite file d’attente devant nous, pas moi, je ne suis pas une danseuse… Elle me fait la politesse de m’attendre, j’aime bien les gens prévenant.
Je choisis un show plus soft, sans gode, sans éruption.  Me revoilà devant elle. Une fois nue,  elle se met à quatre pattes, son cul tourné vers moi, je me vois en train de manger son entre jambe.  Re coup de chaud.
Assise sur moi, elle se cale plus que les autres fois, enfin c’est plus doux, elle bouge moins vite, appuie sa tête contre la mienne, frémit un peu sous mes caresses. J’ai l’impression d’être avec une maîtresse. J’aimerais savoir ce qu’elle ressent  dans ce genre de moment, n’est-elle pas blasée ? Pourtant les yeux fermés je me sens plus proche d’elle que de certaines femmes avec qui j’ai libertiné. Finalement peu importe, c’est extrêmement doux et excitant. Du plaisir de l’illusion.
Cette fois c’est la fin, je lui demande une photo dans cette position si… offerte et animale !!


Je l’embrasse, rassasié. Nous parlons un peu encore, quelques détails sont drôles. Je me demande si le sort s’amuse de moi, ou si le hasard continue d’être mon pote. Je ne peux rien dire de précis, mais je pense que je la reverrai, pour des photos, dans un cadre pro. Le fait qu’elle n’habite pas loin de A. me fait me demander si tout ça n’est que coïncidence, ou bon présage. Son corps est magnifique, elle sait poser, elle n’a pas froid aux yeux, j’espère que je serai à la hauteur. Vivement le printemps.

C’est con à dire, peut-être incompréhensible, mais c’est le genre de soirée qui me rend heureux, simplement. Je suis léger, d’autant plus que personne n’est là pour me juger.
C’est une femme que je veux connaître, pour ce qu’elle m’y autorisera. Elle a l’air saine, vivante, énergique. Et puis c’est une sorte de déesse finalement, douée pour tourner la tête, animale, jouisseuse, exsudant son plaisir à l’envie. On dirait qu’elle jouit pour toutes celles qui n’y arrivent pas.

Je repars chez moi saturé d’endorphine. Je ne suis pas loin de la jubilation en remarquant sur la braguette de mon pantalon la trace de ses coups de reins appuyés. Ben oui je suis un cochon.
Et vous savez quoi, le matin, c’est son parfum qui m’a réveillé. A se coller à moi avec application, elle a marqué mon t-shirt de son odeur. La vie est douce, futile, je repense à son corps, je bande.

Pourquoi mon père ne n’a pas emmené voir ce genre de filles à 18 ans. J’aurai tellement appris sur moi, sur mon désir, sur les femmes.



Adam.

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