lundi 27 janvier 2014

Fin de semaine de merde

Première fois depuis novembre et mes vacances que je me sens vide, plus qu’impatient, et moins confiant. Je n’aime pas ça !
Tout allait pour le mieux dans mon esprit, j’arrivais à écarter de mes préoccupations les filles, le cul, les affaires, à attendre sans crainte, et à vivre, et puis vlam.
Vendredi : ma femme m’annonce qu’elle a une invasion de stade 2 et 3, due à des HPV, contractés on ne sait où, on se sait quand, il y plusieurs années.  Et plutôt que de parler d’elle, de ses craintes, et de me dire qu’on est plus ou moins dans le même bateau, elle commence en colère, malgré ses efforts, et en me prenant pour un gosse. Merde ! Je ne dirai pas ce que j’ai envie de dire, parce que ça ne sert à rien, mais franchement… Elle continue ce dimanche soir, en me remettant un batterie de tests, sans savoir ce qu’ils signifient, comme si je ne l’avais pas déjà faits, comme si je ne prévoyais pas mon suivi, alors que putain je ne me suis jamais tant fait suivre, regarder…
Samedi soir ça allait mieux, j’avais remis les choses en ordre dans ma tête, et vérifier certains points.
Dimanche après-midi donc, fin de sieste. SMS de  A. que je vois la semaine prochaine : moi aussi j’ai hâte du we prochain. Je passe la soirée avec mon nouveau copain (aïe), il est assoiffé de sexe, …et des trucs que je n’ose même pas écrire. J’ai l’impression de ne plus avoir de jambes. Putain d’où ça sort cette tristesse entière, je ne comprends pas plusieurs heures après. Vivement demain.
Je ne dis pas que je n’attendais rien, mais je me sentais libre ! Là forcément, ça risque de changer beaucoup de choses.


Soyons clairs, nous n’avons rien promis, juste dit de gentilles choses, nous sommes loin, je suis marié, et puis plein d’autres choses qui compliquent même la plus simple des relations. Je crois que j’espérais plus de temps, que je croyais…des sottises finalement. Je me disais tout le temps que ça arriverait, que Paris tardait trop, qu’il fallait pouvoir approfondir bien des choses, qu’il fallait savoir ce qu’elle ressentait ou pouvait attendre. Je ne suis pas amoureux, c’est déjà ça… Mais bon, je croyais à quelque chose, et d’un coup ça paraît loin. Lui dire quoi ? Y’ a rien à en dire, c’est la vie, elle doit penser à elle.
Je me demande ? Ma nature profonde, ne jamais prendre vraiment non plus, sauf en de rares cas, n’est-elle pas un handicap ? Et si je l’avais vraiment prise, la plupart des hommes l’auraient fait, surtout qu’elle me l’a proposé deux fois au moins de manière très docile. Vu ce qu’elle a vécu, et les discours de ma femme, je suis naturellement inhibé avec elle, avec toutes. Ai-je manqué de cran, de folie ? N’aurais-je pas dû faire le nécessaire pour la revoir plus tôt ? Qu’aurai-je donné en retour ? Parce que de toute façon, je ne suis pas célibataire. Marié et en manque de corps contre moi, d’esprit féminin dans ma vie. Quel paradoxe quand même !
Je n’ai plus grand-chose à lui offrir si elle a un mec. Même de « mon aide », elle n’aura plus besoin.
Ce n’est pas grave, mais elle me plaisait vraiment, même pour une maîtresse, j’aime les relations qui durent et qui deviennent fortes.
Paris la semaine prochaine, j’ai peur d’être mal à l’aise, de ne pas trouver ma place,  ce que j’ai à lui proposer lui semblera sans doute vain maintenant. Et elle, elle n’aura pas l’esprit libre, elle sait aussi à quel point elle me plaît par principe. Finalement, être bien élevé ne change rien, je ne suis qu’un de plus, parmi tous ceux qui attendent ses faveurs.
Mes fantasmes de secours ne suffisent pas ce soir ! Argh !
Deux heures après, dans un cercle particulier, apparaît le nom de O., ma première maîtresse phénoménale, elle était mariée à l’époque. Je creuse avec celui qui avait l’air de savoir : tu as des nouvelles donc ? Pas trop depuis 3 ans, mais elle va bien, remariée, un enfant, pas loin d’ici. Elle m’a dit que ça a été compliqué avec toi. Ouaih, j’ai été un connard avec elle. Elle m’a bien taraudé aussi.
Enfin je l’ai perdue, et elle vit la vie que je lui proposais, avec un mec qu’elle a connu bien après moi. C’est la goutte d’eau ! Putain de vie de con, y’en a-t-il une qui me convienne ?


Adam.

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