Première fois
depuis novembre et mes vacances que je me sens vide, plus qu’impatient, et
moins confiant. Je n’aime pas ça !
Tout allait
pour le mieux dans mon esprit, j’arrivais à écarter de mes préoccupations les
filles, le cul, les affaires, à attendre sans crainte, et à vivre, et puis
vlam.
Vendredi :
ma femme m’annonce qu’elle a une invasion de stade 2 et 3, due à des HPV,
contractés on ne sait où, on se sait quand, il y plusieurs années. Et plutôt que de parler d’elle, de ses
craintes, et de me dire qu’on est plus ou moins dans le même bateau, elle
commence en colère, malgré ses efforts, et en me prenant pour un gosse.
Merde ! Je ne dirai pas ce que j’ai envie de dire, parce que ça ne sert à
rien, mais franchement… Elle continue ce dimanche soir, en me remettant un
batterie de tests, sans savoir ce qu’ils signifient, comme si je ne l’avais pas
déjà faits, comme si je ne prévoyais pas mon suivi, alors que putain je ne me
suis jamais tant fait suivre, regarder…
Samedi soir ça
allait mieux, j’avais remis les choses en ordre dans ma tête, et vérifier
certains points.
Dimanche
après-midi donc, fin de sieste. SMS de
A. que je vois la semaine prochaine : moi aussi j’ai hâte du we
prochain. Je passe la soirée avec mon nouveau copain (aïe), il est assoiffé de sexe, …et des trucs que je n’ose même pas
écrire. J’ai l’impression de ne plus avoir de jambes. Putain d’où ça sort cette
tristesse entière, je ne comprends pas plusieurs heures après. Vivement demain.
Je ne dis pas
que je n’attendais rien, mais je me sentais libre ! Là forcément, ça
risque de changer beaucoup de choses.
Soyons clairs,
nous n’avons rien promis, juste dit de gentilles choses, nous sommes loin, je
suis marié, et puis plein d’autres choses qui compliquent même la plus simple
des relations. Je crois que j’espérais plus de temps, que je croyais…des
sottises finalement. Je me disais tout le temps que ça arriverait, que Paris
tardait trop, qu’il fallait pouvoir approfondir bien des choses, qu’il fallait
savoir ce qu’elle ressentait ou pouvait attendre. Je ne suis pas amoureux,
c’est déjà ça… Mais bon, je croyais à quelque chose, et d’un coup ça paraît
loin. Lui dire quoi ? Y’ a rien à en dire, c’est la vie, elle doit penser
à elle.
Je me
demande ? Ma nature profonde, ne jamais prendre vraiment non plus, sauf en
de rares cas, n’est-elle pas un handicap ? Et si je l’avais vraiment
prise, la plupart des hommes l’auraient fait, surtout qu’elle me l’a proposé
deux fois au moins de manière très docile. Vu ce qu’elle a vécu, et les
discours de ma femme, je suis naturellement inhibé avec elle, avec toutes.
Ai-je manqué de cran, de folie ? N’aurais-je pas dû faire le nécessaire
pour la revoir plus tôt ? Qu’aurai-je donné en retour ? Parce que de
toute façon, je ne suis pas célibataire. Marié et en manque de corps contre
moi, d’esprit féminin dans ma vie. Quel paradoxe quand même !
Je n’ai plus
grand-chose à lui offrir si elle a un mec. Même de « mon aide », elle
n’aura plus besoin.
Ce n’est pas
grave, mais elle me plaisait vraiment, même pour une maîtresse, j’aime les
relations qui durent et qui deviennent fortes.
Paris la
semaine prochaine, j’ai peur d’être mal à l’aise, de ne pas trouver ma
place, ce que j’ai à lui proposer lui
semblera sans doute vain maintenant. Et elle, elle n’aura pas l’esprit libre,
elle sait aussi à quel point elle me plaît par principe. Finalement, être bien
élevé ne change rien, je ne suis qu’un de plus, parmi tous ceux qui attendent
ses faveurs.
Mes fantasmes
de secours ne suffisent pas ce soir ! Argh !
Deux heures
après, dans un cercle particulier, apparaît le nom de O., ma première maîtresse
phénoménale, elle était mariée à l’époque. Je creuse avec celui qui avait l’air
de savoir : tu as des nouvelles donc ? Pas trop depuis 3 ans, mais
elle va bien, remariée, un enfant, pas loin d’ici. Elle m’a dit que ça a été
compliqué avec toi. Ouaih, j’ai été un connard avec elle. Elle m’a bien taraudé
aussi.
Enfin je l’ai
perdue, et elle vit la vie que je lui proposais, avec un mec qu’elle a connu
bien après moi. C’est la goutte d’eau ! Putain de vie de con, y’en a-t-il
une qui me convienne ?
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