samedi 30 août 2014

Tendre Gonzo

Déjà quelques jours qu’ils parlent sur un site de rencontre #piercing #rétrovintage vs #piercing #jardiland…

Echange sympa, dans l’allégresse, l’envie réciproque.
Ils parlent… parlent, puis  se chauffent, se font saliver pour le plaisir, pour que la tension soit là tout le temps, juste en s’y laissant aller, des fois même sans le vouloir, quand leurs esprits s’alanguissent.

Elle, une jeune brune, bien gaulée, en pleine découverte de son plaisir, attirée autant par la situation que par lui. Overbookée, elle se contente de cette parade, son ventre s’en satisfait le plus souvent, mais le soir quand il lui parle, elle se met à bouillonner, elle a envie d’être prise, de perdre pied, de trembler.

Lui, un peu plus vieux, brun et barbu par intermittence, petit gabarit, avide de plaisir, de divinités incendiaires, d’elle ! Et depuis qu’elle a parlé de son plaisir explosif, de ce plaisir qu’elle cherche, il est encore plus en proie à son désir. Il voudrait la voir là tout de suite. Ça fait partie du désir, attendre, fantasmer, mais c’est dur avec elle. Heureusement qu’il a déjà connu ce genre de femme, ça lui permet de ne pas se sentir couillon, de prendre le temps de goûter doucement à cette fontaine, de perdre la raison cinq minutes sur sa chaise, des images trempées en tête, sans se laisser happer complètement.

En attendant, il ne veut plus attendre, ce soir, il a eu envie, au point que se branler le frustrait, qu’il n’arrivait pas à lui dire comme il avait envie d’elle. Peur de réclamer son plaisir sans la connaître assez pour le faire venir.

Elle fréquente un endroit qu’il connaît. Il pourrait y aller cette semaine, un midi peut-être avec un petit repas, il y a de l’herbe pas loin, de l’ombre. Il doit faire beau.

C’est rompre l’attente sans sa bénédiction, la surprendre à un moment qui pourrait la déranger.

Peu importe, c’est trop fort, juste la voir, la sentir, l’embrasser au moins. Elle ne lui en voudra pas, sans doute même que son ventre s’emballera tout de suite. Si seulement.

Lundi matin, réveil difficile, envie de renoncer.

Il prépare son larcin, son ventre se noue sans arrêt. Il lui envoie quelques sextos, elle répond avec entrain, se plaint de ne pouvoir se toucher, mais qu’elle s’en fiche parce que ce soir, elle, elle voit quelqu’un : « chauffe, chauffe moi fort, ce soir je me fais un orgasme du diable, tu m’accompagneras dans mes pensées, vous serez deux à me prendre. »
Peut-être l’aura-t-il prise, seul, avant ce soir !
Dernières vérifications, dernières hésitations. C’est parti.

Un dernier sms pour la prévenir : « soit devant l’entrée vers midi, on mange ensemble. »

Il l’attend, regarde les premiers groupes qui s’extraient des bâtiments, les silhouettes féminines qui s’avancent vers lui.
C’est elle, seule, lunettes de soleil sur le nez, un groupe de fille la regarde venir vers lui. Elles gloussent, les rires montent au travers du brouhaha de la faim.

Bonjour, je n’ai pas résisté, mais tu m’en veux pas hein ?

Sais pas, faut voir comment tu vas t’y prendre, une heure c’est court !
Enfin des fois il faut beaucoup moins de temps ! Viens.





Elle le suit un peu plus loin, à l’abri des regards, ils s’allongent sur des tentures ; adossé à un arbre, il la tient dans ses bras.

Et dans cette position au moins, ils ne se voient pas. Ils se collent sans rien dire, il l’embrasse dans le cou, la touche déjà, partout, serre sa main entre ses cuisses.

Je voulais te toucher… enfin !
Tu as faim ? ou on s’embrasse ? et on mange à la fin ?

Embrasse-moi ! Touche-moi, maintenant que tu es là !

Elle se retourne à califourchon sur lui, l’embrasse a pleine bouche, frotte son sexe sur lui, elle veut en profiter, son ventre réclame.
Il dégrafe son soutien-gorge, attrape ses seins, ses flancs, glisse sous sa jupe, serre ses fesses.
Elle a un peu peur, c’est tellement rapide, elle ne l’a même pas regardé vraiment. Après tout, rien de grave, et puis elle a envie par-dessus tout.

Il embrasse ses seins doucement, les mange avec délicatesse.

Je suis content de te voir, je veux ta chaleur, je veux ton sexe sur ma bouche.

Patience…

Ses mains remontent encore sa jupe, déjà retroussée, glissent sur ses cuisses, et se perdent, une sur son sexe, l’autre entre ses fesses. Il frotte son clitoris sous le tissu, embrasse ses seins encore.

Il l’étend sur le dos, enlève sa culotte, glisse ses doigts sur l’entrée mouillée de son ventre, approche ses lèvres, passe sa  langue doucement, enfin il la goûte, et il va pouvoir boire, un peu, bientôt.

Il embrasse son corps, nouveau, inconnu, excitant. Il la retourne sur le ventre, pour embrasser son cul, son dos, sa nuque, lui dire à l’oreille comme elle est belle. La brûler avec son souffle.

Tu veux jouir ? tu veux qu’on baise sans but, juste pour que tu t’imprègnes de moi, et que moi je devienne ton serviteur.

Prends-moi à ta guise ! Caresse moi simplement, quoique tu me fasses, embrasse moi, montre moi ton désir.

Il se perd à nouveau entre ses jambes, lèche, boit, étreint son cul entre ses mains, plonge ses doigts en elle. Elle est brûlante, mouillée, se cambre, se contracte et retient ses doigts en elle.
Il baisse son pantalon, se couvre, et colle sa queue sur son sexe, frotte, glisse doucement dedans, appuie son corps sur le sien.

Il contracte sa queue en elle, en s’enfonçant à chaque mouvement. Elle répond, se contracte sur lui, l’aspire au fond d’elle.

Ne bouge plus, juste ta queue qui palpite en moi, je veux la sentir. Hummm…
Baise-moi maintenant, doucement. Et regarde que personne ne vienne, j’en reviens pas de faire ça.

Le va et vient en elle, cet endroit, là, qu’il touche au bout de sa queue, ses mains sur ses seins et son ventre, rha c’est trop bon !
Putain, j’aime que tu me baises ! Et je veux jouir.

Elle place ses doigts sur son clito, se frotte, se fait monter.

Plus fort, baise-moi plus fort !
Puis ralentis des fois, accompagne moi quand je monte !

Son sexe gonflé devient de plus en plus sensible, elle se ressert tellement quand elle se concentre et qu’elle appelle son plaisir. Il ne sait pas si il va tenir encore longtemps.
Avec son autre main, elle se bâillonne, pas question de s’empêcher de crier, mais il faut quand même que ça ne fasse pas trop de bruit.

Vas-y, continue, je vais venir bientôt, caresse moi les seins en même temps !

Elle se secoue, des cris étouffés s’échappent d’entre ses doigts, elle frémit, tremble.
Il la retourne doucement, colle encore sa bouche sur sa chatte, lape l’eau qui a coulé sur ventre et sur ses cuisses. Il se branle, la respire et la boit encore un peu, les contacts sur ses lèvres lui deviennent insupportables, elle se plaint sans conviction, sans force, en rétractant son bassin, il jouit dans sa main, repu. Sa tête s’effondre sur son ventre.

Leurs mains se joignent. Leur souffle s’apaise. Ils reprennent leur esprit, s’embrassent.

Il nous reste 25 min pour manger. Tu veux quoi ?

Ils se rhabillent, sourient, mangent sans vraiment d’appétit, l’esprit encore embué. L’air frais de cette fin d’été finit de leur vider la tête. Les mots sont rares.

Elle va devoir y aller. Alors ils se recollent un peu.

Tu viens toujours me voir samedi ?

Ben oui, je ne crois pas que je changerai d’avis mainte…

Eh ! Ehoh ! Réveille-toi, faut dormir ma grande ! Tu t’es endormie y’a 10 min, je sais pas à quoi tu pensais, mais tu as fait des bruits bizarres à la fin, heureusement personne n’a entendu, ils rangeaient déjà leurs affaires pour aller manger. Bon on y va nous aussi, sinon on va se taper une trop grosse queue à la cantine.