samedi 26 septembre 2015

Je suis une fille bien

Je suis une fille bien option connasse, a-t-elle publié un jour sur son mur Facebook

Ah oui ! Ben l’option elle se voit bien ces temps-ci !!

Mercredi soir, nous avons rendez-vous chez elle. Je lui ai demandé si on pouvait se voir pour renouer gentiment, que j’aurais une « surprise » pour elle, pour que le week-end à venir entre nous soit cool, qu’elle me relaisse enfin d’un peu d’initiative (ce qui a nourrit notre relation pendant longtemps).

Elle est au lit quand j’arrive, en pull, elle lit un livre que je lui ai passé sur les fantasmes masculins.
On parle un peu sans se toucher, je lui dis que je voudrais donc qu’on trouve un moyen de sortir de notre conflit, et qu’on l’aborde d’une manière différente.
Je me rends ridicule au point de mettre en scène cette phase de discussion, inspirée du tantra, pour au final y renoncer, elle ne voulait pas.
Discussion donc sous la forme de deux monologues en temps équivalent normalement, mais elle a contourné le principe de cet échange, malgré mes explications sur la forme ; je l’ai interrompue une fois, hébété par le début de sa réponse, elle était déjà dans l’affrontement, puis quand j’ai regardé le temps pour voir simplement, elle s’est vexée et s’est arrêtée de parler.
Voilà en quoi je me sens une nouvelle fois ridiculisé par elle, pas moyen de faire autrement que ce qu’elle veut.

Et le contenu donc, résumé :

Mes demandes étaient simples : puisque qu’elle veut demeurer dans la relation, nous restons un plan cul amélioré, elle ne m’impose plus d’être un objet de sa volonté, c’est trop dur, ce n’est pas comme ça que nous avons passé tant de temps ensemble, et je ne veux pas d’une telle place. Et être pragmatique, elle n’a pas beaucoup de temps, ok, on se verra moins, juste quelques soirées dans le mois, sans être à une près, sans avoir de grandes soirées, ou un midi, enfin comme nous faisions quand nous nous sommes connus version plan cul (nous nous étions rencontrés pour ça) ; elle veut voir des amants, ok, un de temps en temps, et elle est aussi sexuelle avec moi.
Qu’elle en parle à sa psy, pour comprendre en quoi ma position, même de plan cul longue durée, n’est pas tenable en l’état.
Qu’elle prenne quinze jours, ou trois semaines pour y penser, et qu’on se voit en attendant juste dans la légèreté, plutôt que de ressasser tout le temps.

Sa réponse :
« Tu m’as connu dans une période particulière de ma vie, tu es à part dans mes relations, mais ma vie a changé.
Je ne peux pas te donner ce que tu veux, tu es amoureux de moi, tu veux que je m’engage, je ne peux pas, j’ai besoin de me retrouver et avec toi, ce n’est pas possible, je ne veux pas être amoureuse, je ne suis pas amoureuse, le sexe ne m’intéressait plus, j’envoie chier les mecs.
Et je ne veux plus te faire souffrir, ça me fait du mal.
Je n’en parlerais pas à ma psy, j’ai d’autres choses à voir avec elle.
Je veux que nous soyons amis. »

Nous avons un peu parlé ensuite, des précisions anodines.

Sauf ça je trouve :
Je lui dis que je ne vais pas me contenter du rôle d’ami, que ça ne m’intéresse pas, je me m’assieds sur elle à califourchon, la regarde.
« A quoi tu penses ? »
« Que je ne suis pas amoureux non plus, malgré des sentiments pour toi, que je perds une maîtresse que j’appréciais beaucoup ! »
« Moi je vois l’homme de qui j’aime être dans les bras ! »

Putain mais qu’est-ce qui cloche dans vos crânes les filles ? Me revoilà homme-doudou !
Ou le souffre douleur d’une femme en régression, ou …
Peu importe ce qui arrive, peu importe son amour pour moi, supposé, renié, peu importe sa vie plus remplie, elle n’est plus la même et me malmène, me fait tout à l’envers.

Par faiblesse, j’accepte de me coucher avec elle dans le lit. Elle vient contre moi pour dormir, me caresse un peu sur le torse, on parle de choses et d’autres pas longtemps.
Un silence de trente secondes…
« Je te dis bonne nuit, je vais partir. »
Pas de réponse.
« Tu dors ? Je m’en vais ! »
« Non ! » geint elle en repliant ses jambes sur les miennes.
« Si je n’ai rien à faire ici ! »
« Putain tu me réveilles pour me faire chier, c’est la dernière fois qu’on passe une nuit ensemble. »
« En même temps, c’est bien ce que j’avais compris ! »
« Tu ne comprends rien ! »
« Non en effet je ne te comprends plus. »
Elle se met en colère : « tu te tais et tu restes là ! »
Je m’éloigne, et me mets à sangloter, je venais heureux de la retrouver, et voilà qu’elle m’a attaché la tête à son lit, je suis mentalement paralysé, je n’ai pas le droit de la toucher, pas le droit de partir, je craque. Trois mois qu’elle m’impose ça, que je m’oppose, et qu’elle insiste dans ses gestes toujours plus castrateurs. Je n’ai pas à l’accepter, et pleurer est un moyen inconscient de retourner ma colère contre moi, de la dédouaner et de prendre sur moi.
Encore plus en colère : « tut, moi je veux dormir, tut, voilà ce que je ne veux pas, un mec qui me casse les tut dans mon lit …etc… »
Elle va aux toilettes, je reste pétrifier alors que je veux partir. J’ai séché ses larmes bien des fois, j’ai toujours été là, et elle me matrone !
Elle revient en grommelant, se recouche.
A peine recouchée, son pied vient sur le mien, plus tard elle viendra contre moi.
Je bous, je tombe en alter-conscience plus que dans le sommeil, où ce ressasse le mal qu’elle me fait, je me rends compte à un moment que j’ai une main sur sa cuisse.
Plus tard, je me réveille la main sur ses seins, elle lovée en fœtus contre moi, nos têtes touche à touche, elle pousse de petits gémissements que je ne parviens pas à interpréter, rien de sexuel en tout cas.
Je replonge dans ma fausse nuit.
Un peu après (une heure, deux ? Impossible de savoir dans mon état de sommeil haché) elle se sera écartée de moi. Je vais rattraper son sein, et me colle contre elle.
Ça ne me calme pas, je me mets même à bander, je me rends compte que j’ai coulé beaucoup déjà.
Je me réveille encore son sein enserré dans ma main. Putain, je m’agrippe maintenant.
Je m’éloigne à nouveau.
Plus tard elle me bouscule, elle était revenue contre moi, ma main était dans sa culotte, sans que je m’en sois rendu compte, ça faisait longtemps que je n’avais pas été somnambule sexuel.
Le reste de la nuit fut du même esprit, une vaste blague désespérante !

Au réveil, elle revient contre moi, embrasse et touche mon torse, émerge doucement.
Elle allume la lumière, je m’allonge sur elle, je bande.
« Aïe, y’a un truc dur ! » dit-elle.
Nous regardons ledit truc. Je soulève son t-shirt pour voir ses seins, les embrasse un peu, m’arrête, la prends dans mes bras.
Je descends entre ses jambes, colle ma bouche sur son short de nuit, essaie de l’enlever, elle m’en empêche avec sa main, j’insiste, elle dit non.
Je la fixe une seconde, ma colère vient en même temps, d’un coup.

Je me lève, m’habille.
« Tu fais quoi ? »
« A ton avis, je m’en vais, tu m’humilies depuis trop longtemps, tu m’as retenu cette nuit, alors que je ne voulais pas, je me casse maintenant. »
« Calme-toi, tu as quel âge ? »
« C’est à moi que tu demandes ça, tu as vu comme tu agis toi ? Pourquoi tu m’as laissé venir hier ? »
« On va encore se quitter en s’engueulant !? »

Dans le couloir, elle me suit.
« Calme-toi ! »
« Non je ne me calme pas, pourquoi tu m’as laissé venir, tu pensais que je venais pour quoi ? Je n’ai pas été clair dans ma demande ? Pourquoi tu me fais subir ça ? Ça n’était pas utile ! »

Je pars, soulagé d’échapper enfin à ce piège !

Je rentre, je vais pouvoir dormir un peu.

Cela fait deux jours maintenant, je suis vide, triste ; je lui ai envoyé quatre sms assez longs hier, pour lui dire que non, on ne comporte pas ainsi, par médiocrité ou lâcheté ou égoïsme, que pendant des mois je ne l’ai pas empêché d’être elle puisque c’est elle qui donnait le ton ; que j’ai toujours été là, même quand ça nécessitait des efforts de ma part, que j’ai été patient, que j’ai enduré des mois pénibles cet été où je demandais juste le droit d’exister ou de partir, et qu’elle me refusait les deux, prétendait m’aimer, puis me repoussait, puis me ramenait à elle pour pleurer quand je partais… Que parler de ça à sa psy me semblait d’une grande importance. Que je ne voulais pas lui dire adieu, mais que je n’avais pas le choix…
Elle n’a pas répondu, elle doit être en plus énervée contre moi, mais peu importe, je suis libéré d’elle et de sa dictature, la tristesse vient de la perte de cette maîtresse qui comptait pour moi, le vide me vient de l’absence d’intensité et de joies dans ma vie en ce moment, de mon impatience à renouer avec la vie et me sentir à ma place, dans une relation, avec une famille, des projets épanouissants à construire.



Et de quatre !

J’ai toujours été gentil, j’ai dominé ma violence masculine très tôt dans ma vie, même été moins violent que mon ex-femme quand tout est parti en vrille.
J’ai toujours été dans l’équilibre et la projection confiante vers l’avenir, au point que mes émotions bonnes ou mauvaises n’étaient que mini-tressaillements.
J’ai toujours voulu vivre en couple, avoir une famille, vivre assez simplement avec elle dans le partage, la confiance, le respect.
J’ai toujours toléré des autres leurs excès, au point de prendre sur moi le plus souvent pour désamorcer, laisser retomber, parler, ou laisser faire souvent, après tout chacun ses défauts.
J’ai toujours été dans la construction à l’échelle de la vie.

Mais mon ex-femme m’a fait la peau, sur tout et n’importe quoi après m’avoir aimé, ou cru m’aimé, comme personne avant elle. Bien sûr, de cette crise sont ressortis les défauts qui la gênaient le plus chez moi, je ne suis pas un homme d’intérieur par exemple, même si je fais volontiers à manger… ayant grandi à la campagne, je travaillais dehors avec les hommes.

Je me suis dit après ma rupture que je ne serais plus que bon, ouvert et dans l’écoute de l’autre, de ses besoins, jamais vantard, ou vraiment le moins possible, sans me prendre au sérieux, et que je corrigerais mes défauts, j’apprendrais ce qu’il me manquait, en continuant de développer mes qualités.

Depuis mon ex, j’ai eu trois relations que je dirais potentiellement sérieuses, en ce sens, que l’autre le pensait aussi, qu’il y avait une vraie attirance. Ces femmes toutes différentes de mon ex, plus solides, positives, avaient cependant toutes un point commun avec mon ex … Allez déjà je raconte :

La première, une escort (violée en répétition par son beau-père…) ; après cette jolie rencontre (vacances), une complicité est venue sur le temps, et malgré la distance. Nous nous sommes revus pour des week-ends variés mais toujours aventureux, toujours financés par moi, pour finir par un stage tantra.
Plus nous nous sommes connus, plus le sexe est devenu rare, et problématique pour elle… et de vrais sentiments (ou plutôt émotions, et attachement) sont nés malgré cela. Je me disais vu ce qu’elle a vécu c’est normal, vu ce que mon ex me reprochait, trop en demander côté cul est une agression pour sa partenaire, soyons patients, sans pour autant omettre de dire mes attentes. Mais si ça le fait entre nous, ça passera ! Et puis le tantra a été un échec, je vous passerai les détails presque sordides, après ça été de pire en pire. Elle m’écrivait encore il y a peu, mais pour quoi faire ? Nous nous sommes tous les deux plus avec le sexe, festif, intense, prometteur, et nous nous voyions en dehors de son activité, avec des petits projets. Je ne voulais même pas être son petit ami si c’était trop lui demander, juste son ami-amant, pour quelques temps, celui avec qui elle souffle et s’extasie.
Mais elle a eu de cesse de me mettre en concurrence  avec des amants de passage, qu’elle jetait, sans jamais se rendre disponible pour nous. Elle réclamait sa liberté, prétendait à la relation mais ne savait pas la vivre, ce fut l’objet du travail en tantra, son objectif, mais jamais pendant le stage elle n’a su jouer le jeu de la relation avec moi, me fuyant souvent dès les ateliers terminés, refusant la pénétration durant les exercices en couples.
A la fin je ne pouvais plus être ni son client, ni son amant, et visiblement pas son petit-ami.

La seconde me plaisait moins physiquement, mais sa personnalité semblait attrayante. En à peine un mois, elle a couché avec quatre mecs, m’a dit qu’elle aurait moins de temps pour moi, et m’a engueulé le jour où j’ai décidé de voir une fille pour la seconde fois, un week-end où elle n’était pas libre. J’ai stoppé net.

La troisième, qui me plaisait beaucoup a construit la relation, tout en s’en défendant pendant quelques mois, je suivais le rythme… puis a projeté beaucoup, m’a beaucoup réclamé, me demandant d’attendre des jours meilleurs pour parler d’avenir, et se conduisant en maîtresse sage, trop pour moi, n’entendant pas mes désirs, je me suis surinvesti en conséquence, et en patience !
Puis les jours devenant encore moins bons quand tout aurait dû se résoudre d’après elle, elle a pris conscience de son amour pour moi, alors qu’elle le combattait, et s’est mise à me repousser de tous ses actes ou presque. L’été fut fort déplaisant, d’autant qu’elle projetait de s’éloigner encore, de voir d’autres hommes, par brochette proclamait-elle devant moi, et de faire tout en tas de choses qui lui prendraient du temps et la rendraient toujours moins encline à me voir.
Quelques disputes nous conduisent à celle-ci ! La dernière je pense, car à toujours vouloir mettre en avant son emploi du temps, ses amis, ses envies (d’ailleurs et d’exaltation sans moi), ses désirs, ses plaisirs, je m’éteins. La dépression me guette, plus jamais je ne veux être un homme que sa partenaire rejette en force, prétendant en même temps m’aimer, être là, ne pas vouloir me perdre, et devenir bientôt peu fréquentable pour un temps, car volage de son côté.
Et bien elle n’a pas le courage de me larguer, ni de devenir une maîtresse explosive pour réunir nos sexualités et se permettre du même coup une liberté que je serais heureux de la voir prendre.

Et de quatre donc, avec ma femme, ces femmes qui disent vous entendre, vouloir construire les jours elles s’autorisent à rêver, mais rester libres, à tout prix, de manière égoïste, et de quatre donc, ces femmes qui vous reprochent de vouloir les enfermer, alors que ce sont elles qui vous tiennent sous leurs pinces à castrer et vous cantonnent au rôle de gentil chien sage et docile.

Je fuyais les femmes qui réclament la monogamie à long terme, la fidélité absolue, même celles qui finalement n’aiment pas vraiment le sexe, de peur de voir mon désir s’éteindre, ou de ne pas supporter la frustration. Aujourd’hui je vais devoir fuir celles qui se réclament libres car par nature elles sont égoïstes et refusent à l’autre le droit d’exister, de souffrir, de s’épanouir dans la relation, ce qui finit par être à la fois castrant et frustrant.

Et de quatre ces femmes que je "quitte" ?

Et bien j’ai encore mis à l’épreuve ma patience, je suis revenu vers elle, elle un peu vers moi, et puis nous avons décidé de nous voir un soir. Ce sera le prochain post !